Avec une progression de son trafic de passagers de 1,6 %, selon l’Airports Council International (ACI), ou de 2 %, selon l’Union des Aéroports Français (UAF), durant l’année 2014, par rapport à l’année précédente, la France est plus de deux fois en dessous de la moyenne de la croissance européenne qui s’élève à 5,4 %, selon les deux organismes, sur la même période.
Globalement, selon les chiffres fournis par Airports Council International (ACI), ce sont les aéroports des pays non membres de l’Union européenne qui ont assuré l’essentiel de la dynamique du trafic aérien en 2014, avec une croissance de leur nombre de passagers de 7,3 %, par rapport à 2013. Parmi eux, la Serbie (+30,9 %), l’Islande (+20,5 %), la Georgie (+11,7 %), la Turquie (+9,9 %)… surperforment. Pour les pays de l’Union européenne, cette croissance a été limitée à 4,9 % par rapport à 2013. La Pologne (+1,3 %), la France (+1,6 %), l’Autriche (+2,5 %), l’Allemagne (+3,6 %)… tirent les chiffres vers le bas. Selon Jean-Michel Vernhes, président de l’Union des Aéroports Français (UAF), "la croissance du trafic français atteint 2 %, du fait que nous prenons l’ensemble de la fréquentation des 155 aéroports de notre territoire, contrairement à l’ACI : un bon résultat puisqu’il s’agit une nouvelle fois d’un trafic record, mais qui est, pour une fois, inférieur à ceux de nos voisins européens, alors qu’auparavant c’était plutôt le contraire". Les chiffres de l’ACI sont fournis, eux, par 210 aéroports européens, représentant plus de 88% du trafic total de la zone.
En France, les trois premiers aéroports français ont affiché une hausse modeste de leur trafic de passagers : Paris Charles-de-Gaulle (63 808 796 passagers, soit + 2,8 %), Paris-Orly (28 860 192 passagers, + 2,1 %) et Nice-Côte d’Azur (11 660 235 passagers, +0,9 %), alors que les trois suivants ont connu une décroissance de leur trafic de passagers : Lyon Saint Exupéry (8 466 991 passagers, -1,1%), Marseille (8 182 237 passagers, – 0,9 %) et Toulouse (7 517 696 passagers, -0,7 %). Une évolution que l’on peut rapprocher du rapport Le Roux, remis au Premier ministre en novembre dernier : "nous nous sommes opposés à plusieurs de ses recommandations, notamment celle qui préconise le gel des droits de trafic vis-à-vis des compagnies du golfe, souvent au détriment de l’intérêt des territoires", précise le président de l'UAF.