Un nouvel observatoire astronomique va ouvrir cet automne dans le nord du Chili. Outre l'observation de l'univers, il a pour objectif de faire découvrir les métiers de l'astronomie. Il vise tous les publics, y compris les touristes.
Les touristes passionnés d'astronomie vont pouvoir utiliser un nouvel outil pour observer l'univers en profitant des cieux du nord du Chili mondialement réputés pour leur clarté. Un nouvel observatoire est en cours de construction à l'emplacement de l'ancienne gare de Yungay, à 90 km d'Antofagasta, non loin du désert de l'Atacama. L'objectif est de servir la curiosité des touristes comme de la population locale. Il permettra à la fois d'observer l'univers et de s'informer sur les métiers de l'astronomie.
Dans son enceinte de trois mètres par 14, quatre téléscopes seront à la disposition des visiteurs, deux mobiles d'un diamètre de 20 cm, un autre de 35 cm présenté par ses promoteurs comme "parfait pour un usage pédagogique" et un quatrième d'un diamètre de 60 cm plus approprié pour la recherche.
Observations nocturnes
Cet observatoire a l'avantage d'être ouvert la nuit, à la différence des équipements internationaux installés dans le pays. "En acceptant les visites noctures, cet observatoire permettra à ses visiteurs d'apprendre comment les scientifiques travaillent et comment sont recueillies les données d'observation", explique Juan Pablo Colque, coordinateur du projet.
D'autres observatoires sont en effet déjà accessibles aux touristes dans le pays. Certaines restrictions sont toutefois imposées, notamment l'obligation de réserver très à l'avance, par exemple pour visiter celui de Cerro Tololo, dans la vallée de l'Elqui, ou encore de n'être ouvert que quelques jours par an, comme celui de Paranal, le plus grand et le plus important d'un point de vue scientifque, édifié par les Européans dans le désert de l'Atacama, à 2600 m d'altitude.
Projet porté par le département astronomie de l'université d'Antofagasta, le futur observatoire de Yungay (Antofagasta) est le premier outil de ce genre à être public alors que tous les autres ont été construits par des investisseurs étrangers. Il s'inscrit dans un projet plus vaste intitulé "Primera Luz".