Suite à la décision du Groupe Lufthansa de facturer des frais pour les réservations GDS, le Snav exprime son "total désaccord" dans un communiqué daté d'hier, mercredi 3 juin.
Suite à la décision du Groupe Lufthansa de facturer des frais pour les réservations GDS, le Snav exprime son "total désaccord" dans un communiqué adressé hier, mercredi 3 juin. "Nous apprenons ce jour, sans aucune concertation préalable, que les compagnies du groupe Lufthansa (LH, LX, OS, SN) s’apprêtent à introduire au 1er septembre 2015 une surcharge de 16 euros pour tout billet réservé par l’intermédiaire d’un GDS. Cette décision arbitraire est tout à fait contre-productive et préjudiciable aux agences, à leurs clients et in fine aux compagnies qui l’appliqueront", annonce d'emblée le communiqué du syndicat. Pour les agences, la quasi obligation qui leur est faite de réserver par l’intermédiaire des sites propres aux compagnies "entraînera une perte de productivité, des difficultés à comparer les offres, et des problèmes de gestion comptable", poursuit-il. Si elles choisissent de continuer à effectuer leurs réservation par l’intermédiaire de leur GDS habituel, "les agences se mettront hors marché vis-à-vis des ventes directes des compagnies (sites, call centers et agences en propre)". Pour les clients, passer par l’intermédiaire d’une agence signifiera "soit payer plus cher un billet ou bien ne plus bénéficier d’offres comparatives. L’offre LH ne sera plus accessible dans les SBT, les clients corporate perdront l’usage des outils de gestion de la politique voyage mis à leur disposition par leur agence de voyages".
Concernant enfin les compagnies instigatrices de cette décision, la conséquence sera une forte baisse de la préconisation par les agences de voyages et une perte de parts de marché vis-à-vis de leurs concurrents, estime le syndicat. Pour Jean Pierre Mas, son président : "Il s’agit là d’une décision particulièrement hostile du Groupe Lufthansa vis-à-vis de ses distributeurs qui représentent une large part de ses ventes sur le marché français et cette mesure ne sera pas sans conséquences sur les relations commerciales des agences avec ces compagnies".
Le Snav quant à lui "combattra toute forme de discrimination entre les canaux de réservation". A l’échelle européenne, l’ECTAA suit avec attention ce dossier, conclut le communiqué.