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L'aéroport de Lyon Saint Exupéry continue d'investir

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Alors que le parlement a donné son feu vert pour la privatisation des aéroports de Lyon Saint Exupéry et de Nice Côte-d’Azur et en dépit de performances médiocres en terme de trafic de passagers, pour l’année 2014, l’aéroport lyonnais poursuit un ambitieux programme d’investissement.

Avec 92 millions d’euros d’engagés cette année, l’aéroport de Lyon Saint Exupéry est en tête des investissements prévus cette année sur les aéroports régionaux, loin devant Bâle-Mulhouse (51 millions d’euros), Toulouse (31 millions d’euros), Marseille (30 millions d’euros…). La première pierre du nouveau terminal T1 de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry a été scellée en décembre dernier. D’un coût total de 180 millions d’euros, ce nouvel équipement doit coller à la hausse prévisible du trafic aérien de passagers. La capacité de traitement de l’aéroport lyonnais doit passer de dix millions de passagers, aujourd’hui, à 15 millions en 2020. Sauf que la dynamique de la fréquentation de Saint Exupéry n’est pas aujourd’hui au rendez-vous, ce qui provoque la colère des élus locaux. En 2014, l’aéroport lyonnais a accueilli 8 467 093 passagers, un chiffre en baisse de 1,1 % par rapport à l’année 2013.

Une fréquentation qui fait réagir Jean-Jack Queyranne (PS), président du conseil régional Rhône-Alpes : "90 millions de passagers en Ile-de-France et moins de dix millions ici, l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry qui pointe à la 47e place européenne, alors que nous sommes la deuxième région économique et la première industrielle de France, la sixième d’Europe … Assurément, il y a quelque chose qui ne va pas". Gérard Collomb (PS), président de la Métropole de Lyon, elle aussi actionnaire de la société des Aéroports de Lyon, propose une solution : "à l’occasion de l’ouverture du capital et du désengagement de l’Etat, je souhaite, qu’en échange, nous obtenions des droits de trafic supplémentaires ; j’en ai parlé à Emmanuel Macron et à Manuel Valls". De nouveaux droits qui visent, par exemple, l’ouverture d’une ligne entre Lyon et Shanghai par China Eastern Airines.

Ces discours rejoignent, sans pour autant qu’ils aient été évoqués, ceux tenus un peu plus tôt, par les représentants des milieux patronaux locaux, Medef, CGPME et Club des Entrepreneurs réunis qui ont ouvert une pétition contre la Dgac visant une collusion d’intérêt avec la compagnie nationale et Aéroports de Paris, au détriment des intérêts économiques et touristiques régionaux... De son côté, Jean-Michel Vernhes, président de l’Union des Aéroports de France (UAF) conteste lui aussi les préconisations du rapport Le Roux, remis en novembre dernier au Premier ministre, en particulier le volet concernant le gel des droits de trafic aux compagnies du Moyen-Orient : "en privilégiant des intérêts nationaux particuliers, elles desservent les intérêts de nos territoires". Ce qui peut expliquer en partie la faible performance des aéroports français en 2014. La première phase du Terminal 1 de Lyon Saint Exupéry sera livrée dès l’automne 2016 et la totalité en 2018.

Auteur

  • Jean-François Belanger
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