L’Association "Pour des Chambaran sans Center Parcs", a obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif de Grenoble, hier jeudi 16 juillet. Le groupe Pierre & Vacances devrait donc s’adresser au Conseil d’Etat.
Le tribunal administratif de Grenoble a décidé de suivre l’avis du rapporteur public et a annulé les arrêtés préfectoraux qui permettaient l’engagement des travaux du Center Parcs, à Roybon (Isère). Cette décision a aussitôt suscité l’adhésion du groupe Europe Ecologie Les Verts (EELV) qui supportait politiquement cette option. "Le modèle financier défendu par Pierre & Vacances est à bout de souffle. Ces projets de "bulles tropicales" que sont les Center Parcs ne survivent que par un montage sous perfusion d’argent public : niches fiscales, terrains bradés, subventions en cascades à tous les échelons contre promesses d’emplois artificiellement gonflées et précarité camouflée, indique le communiqué d'EELV. Sur le projet de Roybon on dépasse les 100 millions d’euros d’argent public, soit plus de 200 000 euros par emploi promis, pour une grande majorité de CDD affectés à des taches d'entretien, à quelques heures par semaine. Sans compter les destructions d'emplois locaux que ce projet aurait entraîné". Effectivement, et en particulier, le conseil régional Rhône-Alpes s’était engagé à verser plusieurs milliers d’euros sur ce projet. Hier, il ne souhaitait pas se prononcer sur cette décision de justice.
Pour le groupe EELV, il s’agit en Rhône-Alpes d’un nouveau succès qui fait penser à ce qui s’est déjà passé avec le projet de Sivens, la question de l’aéroport de Notre-Dame des Landes ou encore l’opposition au projet du Lyon-Turin. Le projet du Center Parcs de Roybon était programmé pour 2017. D’après ses promoteurs, il concerne l’installation d’un millier de bungalows sur un espace de 200 hectares et la création de 700 emplois.