Commandé à l’initiative de Jean-Louis Borloo, l’année dernière, le rapport ministériel relatif à l’organisation de la candidature de la France à l’organisation de l’Exposition Universelle de 2025 a été adopté à l’unanimité, le 28 octobre dernier. Un consensus plutôt rare par les temps qui courent et qui a comblé son rapporteur, Bruno Le Roux.
Commandé en 2013 à l’initiative de Jean-Louis Borloo, le rapport ministériel relatif à l’organisation de la candidature de la France à l’organisation de l’Exposition Universelle de 2025 a été adopté à l’unanimité, le 28 octobre dernier. Un consensus plutôt rare par les temps qui courent et qui a comblé son rapporteur, Bruno Le Roux. Mais une situation qui colle bien à l’opinion des Français. Interrogés, au début de cette année, ils étaient quasiment 90 % à estimer qu’une telle initiative était "une bonne chose". Dans ces conditions, le calendrier commence à se préciser.
Le président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone, doit inviter le président de la République, vraisemblablement courant du mois de novembre, afin que celui-ci présente officiellement au Bureau International de Expositions, la candidature de la France. Cette présentation devrait intervenir en 2016, soit deux ans avant l’annonce du pays lauréat. Mais d’ici là les promoteurs de l’événement ne vont pas en rester là : "il est important d’associer la totalité des territoires de façon à conserver intacte l’adhésion de la population", explique Jean-Christophe Fromantin, président d’Expofrance 2025. C’est pour cela que, dès l’année prochaine, tous les départements français seront visités pour sensibiliser et présenter à la population les tenants et aboutissants du projet de l’Exposition Universelle. "Et il est aussi important de faire campagne auprès des 170 pays membres du Bureau International des Expositions", ajoute Jean-Christophe Fromantin. Chacun des pays fera l’objet d’une mission spécifique : mini-expositions, colloques, réunions, relations presse…
Ces opérations de communication et de promotion s’étaleront de 2015 jusqu’en 2018, date de désignation du pays lauréat. Leur financement sera assuré grâce au budget de 50 millions d’euros, réuni par le pool des entreprises partenaires. Car, comme le relève le rapport, les retombées économiques seraient déterminantes pour l’avenir du pays, autant pour la durée de préparation (sept années), que pour la durée elle-même de l’événement (six mois). Un rapport qui souligne aussi que, dans le prolongement de celles de 1855, 1867, 1878, 1889, ces événements furent des extraordinaires leviers de développement pour la culture, l’industrie et l’urbanisme. Et que l’Exposition du Siècle en 1900 avait attiré 50 millions de visiteurs, un chiffre extraordinaire pour l’époque.