La baisse de 7,5 % en volume de l'activité des tour-opérateurs en 2014, doublée d'une baisse moindre, de 5,1 %, en valeur, a mécaniquement amélioré la recette unitaire, de 2,6 %, selon les données établies par le Seto au 31 octobre 2014.
La recette unitaire des tour-opérateurs a progressé de 2,6 % cette année pour atteindre la moyenne de 775 euros, indique le baromètre annuel du Syndicat des entreprises du tour operating (Seto). Seule consolation pour la période courant du 1er novembre 2013 au 31 octobre 2014, cette amélioration du panier moyen par personne masque mal le fort recul de l'activité en volume.
La baisse s'affiche à 7,5 % avec 6,451 003 millions de clients qui ont voyagé en passant par des tour-opérateurs. La dégradation est un peu moindre en valeur, de 5,1 %, avec un chiffre d'affaires qui se monte à 4,135 milliiards d'euros pour les voyages à forfait et à 867 216 pour les vols secs, soit un peu plus de cinq milliards d'euros.
Les vols secs prennent l'eau
Globalement, c'est donc surtout l'activité vols secs qui a souffert, même si 2,320 256 millions de passagers ont eu recours à un tour-opérateur. La baisse est dans ce domaine de 13,4 % en volume. Le nombre de clients à forfait a lui reculé de 3,8 % pour s'établir sur une année arrêtée au 31 octobre 2014 à 4,130 747 millions. Tout confondu, c'est tout de même un demi-million de clients perdus en une année pour les tour-opérateurs.
C'est donc surtout par effet mécanique que la recette unitaire globale s'est améliorée cette année. Et sans doute aussi en raison de moindres engagements, donc des risques plus limités de mévente. Encore faut-il retenir que c'est l'activité voyages à forfait qui lui permet de progresser, particulièrement sur le long- courrier (+4,2 % avec un panier moyen par personne pour cette activité qui s'établit à 1496 euros) et la France (+3,2 % à 414 euros). Le moyen-courrier est plus faiblard, même si la recette unitaire s'est améliorée de 1,5 % à 857 euros.
France Espagne Grèce sur le podium
Toujours pour les voyages à forfait, la France reste la première destination des clients passant par les TO. Il y en a eu 748 585 exactement sur un an glissant au 31 octobre 2014. Arrivent derrière l'Espagne (continentale, îles atlantiques et méditerranéennes) avec 634 337 clients, suivie de la Grèce qui, avec plus de 375 000 pax, monte sur la troisième marche du podium. Le Maroc et ses 312 782 clients venus de France par le biais d'un TO, l'Italie avec 237 687 visiteurs acheminés par un TO et la Tunisie avec 230 466 pax complètent ce classement annuel pour les voyages à forfait. Le long courrier ne vient pas bousculer l'ordre des choses, avec près de 105 000 clients pour les Antilles françaises, 96 000 pour la République dominicaine et 82 500 pour les Etats-Unis.
Globalement, les destinations qui ont largement trouvé leur compte en 2014 placent en tête Chypre (+178,4%), le Japon (+59,9 %) et l'Afrique du Sud (+32,9 %). A l'inverse, Kenya (-44,8 %), Seychelles (-17,5 %) et Sénégal (-16 %) s'affaiblissent, tandis que l'Egypte a poursuivi sa chute (-74, 7 %), que l'Ouzbékistan (- 24,7 %) et la Sardaigne (-24,3%) ont également moins attiré qu'auparavant.
De la constance dans la tendance
La tendance observée en 2014 semble se prolonger pour l'hiver 2014-15, avec des prises de commande à fin novembre pour la saison hivernale en net recul en volume et une recette unitaire en légère augmentation (+1%). Les perspectives qu'entrevoit le Seto ne contrent pas la tendance observée cette année. "En ce début de l'exercice 2014-15, le marché reste difficile compte tenu des conditions socio-économiques qui pèsent sur la consommation en France et de la situation sur certaines destinationas clefs", observe le syndicat professionnel.