Pour Jean-Michel Vernhes, président de l'Union des Aéroports français (UAF), si la croissance du trafic aérien français enregistrée l'an dernier est largement imputable aux compagnies low cost, elle se fait aussi au détriment du trafic charters.
Pour Jean-Michel Vernhes, président de l’Union des Aéroports Français (UAF), si la croissance du trafic aérien français enregistrée l'an passé est largement imputable aux compagnies low cost, elle se fait aussi au détriment du trafic charters.
Avec près de 172 millions de passagers commerciaux transportés, l’exercice 2013 signe un nouvel exercice record, avec une croissance de 2,3 %. Une bonne nouvelle puisque, à pareille époque, lors de la présentation des résultats 2012, l’UAF tablait sur une croissance plus molle, inférieure à 2 %. La hiérarchie des dix premiers aéroports français n’est pas modifiée, même si Marseille-Provence est le seul à enregistrer un score négatif (-0,4%). Cette croissance se situe au dessus de l’évolution moyenne des pays de l’Union européenne, mais en dessous de la croissance du trafic mondial qui s’est élevée à 4 %, portée principalement par l’Extrême Orient et l’Amérique du Sud. Ces résultats français résultent principalement par la hausse continuelle du trafic low cost. Avec 38,5 millions de passagers, il enregistre une progression globale de 9,3 % par rapport à 2012, de 3,4 % sur les aéroports parisiens et de 12,5 % sur les aéroports de province. "Incontestablement, les compagnies low cost impriment leur empreinte sur l’activité de nos aéroports et modifient le comportement des voyageurs. Une démarche plus individuelle qui pénalise l’activité des charters et qui séduit une nouvelle clientèle, surtout pour les déplacements à caractère familial", explique Jean-Michel Vernhes. Pour l’année prochaine, la tendance à la croissance ne devrait pas être modifiée sensiblement : "habituellement, le trafic aérien colle à la croissance économique des pays. En France, la croissance n’a été que de 0,3 % en 2013, le trafic aérien a surperformé, et il n’y a pas de raison qu’en 2014, il en soit autrement", conclut le président de l'Union des aéroports français.