D’après l’enquête Ipsos, effectuée du 2 au 5 juin derniers auprès de 604 professionnels du tourisme de Rhône-Alpes, et présentée à Lyon le 11 juin, seulement 21 % d’entre eux sont satisfaits du niveau de réservation en provenance de la clientèle étrangère, en ce début d’été.
Depuis 2012, l’état des réservations de la clientèle étrangère mesuré à l’aube de la saison ne cesse de s’éroder. Il y a deux ans, ils étaient 38 % des professionnels à se déclarer satisfait, 29 % en 2013 et 21% cette année pour le mois de juillet. "Nous observons effectivement une concentration de la fréquentation touristique sur le mois d’août", confirme Marc Béchet, directeur général de Rhône-Alpes Tourisme. Un constat qui tranche avec une autre enquête toujours effectuée par Ipsos auprès de 3000 représentants de la clientèle européenne, ce printemps. Celle-ci montre que le taux des intentions de départ en vacances des Européens durant la saison estivale, a cessé de décroître. Certes, elle était de 66 % en 2007, pour descendre à 54 % en 2013, un chiffre identique cette année. Mais, surtout, elle montre le clivage qui est en train de s’effectuer entre les marchés du nord de l’Europe, dont le taux des intentions de départ progresse fortement ( Autriche : + 11 %, Allemagne : + 4 %...), par rapport à ceux du sud, dont le taux d’intention de départs continue à baisser (Espagne, Portugal…). Ce taux d’intention perd encore cette année quatre points en France, à 58 %. Cet été, pour ce ressenti des professionnels concernant la fréquentation étrangère en début de saison, la Coupe du monde de football fournit une explication en Rhône-Alpes : "nous avions déjà observé ce phénomène lors de la précédente édition de 2010, avec la finale Espagne/Pays-Bas. En fonction, du sort des différentes équipes, les gens font leurs réservation au dernier moment, d’autant qu’ils sont certains de trouver de la place en juillet", explique Marc Béchet, Une situation qui convient aussi de relativiser. Si la clientèle étrangère représente 30 % de la fréquentation durant la saison d’hiver en Rhône-Alpes, elle ne pèse que pour 15 %, en été. Et, la météo reste le principal vecteur de décision. En ce sens, l’épisode de quasi canicule actuel reste le principal promoteur de la montagne, un domaine qui arrive loin derrière le balnéaire en été (62 % des intentions de départ) mais qui gagne quatre points à hauteur de 17 %.