Depuis le 4 septembre, la compagnie chinoise Hainan Airlines s'est positionnée sur le marché français, à raison de deux vols hebdomadaires au départ de Roissy-Charles de Gaulle à destination de Xi'an. Pour l'instant.
Depuis le 4 septembre, la compagnie chinoise Hainan Airlines s'est positionnée sur le marché français, à raison de deux vols hebdomadaires au départ de Roissy-Charles de Gaulle à destination de Xi'an. Avec un Airbus A 330-200 configuré en deux classes (36 en classe Affaires et 186 en classe Economie), Hainan Airlines s’envole, tous les jeudis et dimanches, de Paris Charles-de-Gaulle 2A à 14h25 pour atterrir à Xi’an à 6h45, puis à Hangzhou à 10h50. Le vol redécolle de Hangzhou à 20h 50, puis de Xi’an à 1h00 pour rejoindre Paris à 6h55. "Nous adapterons notre offre à la hausse, en fonction de l’évolution de la demande", explique Wei Hou, vice-président de Hainan Airlines, présent à Paris pour l’inauguration de cette nouvelle ligne.
Avec cette offre initiale, la compagnie vise 36 000 passagers par an. Hainan Airlines fait partie de ces jeunes compagnies chinoises privées qui connaissent une forte croissance. Depuis sa création en 1993, elle a ouvert 500 lignes domestiques ou internationales, sur les cinq continents, et a transporté en 2013, plus de 25 millions de passagers. En Europe, Paris est sa troisième escale, après Bruxelles et Berlin. Pour ces deux dernières destinations, Hainan Airlines a passé des accords d’acheminement avec les transporteurs ferroviaires, Db et Thalys. "Et nous comptons bien en faire de même, en France, avec la SNCF", annonce Wei Hou. Quant aux deux villes chinoises desservies, elles sont attractives, chacune dans ses caractéristiques. Xi’an (neuf millions d’habitants) est l’une des villes phares de l’histoire chinoise et de la route de la Soie. C’est même l’une des étapes majeures du tourisme international. Ex-plus grande ville du monde, c’était la capitale de 13 dynasties chinoises, avec pour figure emblématique la fameuse armée de terre cuite. Hangzhou (huit millions d’habitants) est une ville à l’économie galopante où sont représentées nombre d’entreprises françaises (Total, Bureau Veritas, Alstom…).
Les tarifs proposés sur ces nouveaux vols sont compris entre 600 et 1000 euros l’aller et retour, en classe Economie, et autour des 2200 euros en classe Affaires. Le développement international de Hainan Airlines reste limité par l’administration chinoise qui ne délivre les autorisations de desserte qu’au compte-goutte. C’est pour cela que Pékin et Shanghai ne figurent pas encore dans les cartons pour le marché français. Après Berlin, Bruxelles et Paris, Hainan Airlines devrait porter ses regards sur Manchester.