Les résultats médiocres de mai, premier mois de la saison estivale, et la conjoncture économique morose plombent le moral des professionnels du tourisme en Rhône-Alpes.
Pour la cinquième année consécutive, Ipsos et Rhône-Alpes Tourisme sondent les professionnels sur le déroulement de la saison touristique et ses perspectives. Effectuée du 3 au 7 juin, auprès de 604 d'entre eux, les résultats du sondage communiqués affichent un fort décrochage par rapport aux années précédentes, autant pour le premier mois de mai, que pour les perspectives de la saison estivale qui démarre. Le bilan du mois de mai n’est jugé satisfaisant que pour 33% seulement d’entre eux. C’est le plus mauvais score depuis le début de cette enquête. L’année dernière, à pareille époque, ils étaient 46%. Ce score est particulièrement médiocre en zone de montagne, là où se comptabilisent près des deux tiers de l’activité régionale. Elle ne compte que 23% de professionnels satisfaits ! "Nous constatons une baisse de la clientèle internationale des pays du sud, Italie et Espagne, et aussi celle de la clientèle de proximité, plutôt résignée à l’épargne", explique Jean Besson, président de Rhône-Alpes Tourisme. Pour le pic de trafic saisonnier estival, le niveau de confiance n’est pas au beau fixe, lui aussi.
50% de professionnels confiants contre 71 % l’année dernière
Seulement 50% des professionnels se disent très ou assez confiants. Ils étaient 70% l’année dernière à la même époque, 71%, en 2011. Cette attitude s’explique par un niveau de réservation assez terne. Il est jugé bon par 46% des professionnels contre 63% l’année dernière, et 74% en 2011. Là aussi, ce sont les zones de montagne qui affichent les perspectives les plus maussades : pour la clientèle française, les professionnels ne sont que 39% a se déclarer satisfaits et 26 % pour la clientèle étrangère. Pour trouver quelque considération positive, il faut regarder les chiffres qui concernent les zones urbaines. Même si ce chiffre est en baisse par rapport aux années précédentes dans le Rhône, le niveau des réservations est jugé satisfaisant par 48% des professionnels.