La Communauté urbaine du Grand Lyon a réuni un budget de cinq millions d'euros pour bâtir un schéma directeur des paquebots de croisière fluviale qui s'étalera jusqu'en 2017. A ses côtés figurent l'Union européenne et l'Etat (dans le cadre du plan Rhône), les conseils régional et général, ainsi que Voies Navigables de France (pour la partie Saône) et la Compagnie nationale du Rhône (pour la partie Rhône).
Le secteur de la croisière fluviale en Europe et en France est en fort développement, et l’axe Rhône-Saône en est le premier bassin français. Par exemple, en 1998, on dénombrait quatre paquebots à Lyon, ils sont 22 aujourd’hui et on en attend une trentaine en 2018. "Pour environ 90 000 passagers, dont 70 000 étrangers, aujourd’hui, cela représente, un chiffre d’affaires de 11 millions d'euros dépensés dans l’agglomération", illustre Roland Bernard, vice-président du Grand Lyon, en charge des fleuves et de leurs aménagements. Une clientèle plutôt âgée, à fort pouvoir d’achat, qui vient en groupe et qui, pour l’essentiel, ne connaît pas Lyon. Et des opérateurs qui, à l’exception de CroisiEurope, arrivent du nord de l’Europe et qui connaissent de mars à octobre un taux de remplissage de près de 90 %, pour des croisières d’une durée moyenne d’une semaine.
Pour positionner Lyon parmi les grandes destinations fluviales européennes, le schéma directeur propose d’organiser, à l’horizon 2018, l’accueil des bateaux sur six sites, plus un supplémentaire à Collonges-au-Mont-d’Or, de façon à porter la capacité à 15 bateaux, en centre-ville. Sont d’ores et déjà programmés le site du Quai Rambaud, sur la Saône, pour l’année prochaine, celui du musée des Confluences et le site Leclerc, sur le Rhône, respectivement en 2015 et en 2017. En dehors des dispositifs spécifiques à la navigation et au stationnement des bateaux, chacun d’entre eux offrira la logistique nécessaire pour l’embarquement et le débarquement des passagers : accueil autocars, desserte en eau potable, collecte des ordures, branchements électriques…