François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, a dévoilé le 26 janvier 2012 ses "60 engagements pour la France". Il aborde les transports collectifs sur fond de lutte contre la fracture territoriale, pour séduire avant tout les usagers.
Emploi, culture, enseignement, fiscalité, justice, retraite, logement, tous les "classiques" du genre sont au rendez-vous dans le recueil du candidat du Parti socialiste François Hollande, tiré à près de 15 millions d'exemplaires. Tant bien que mal, les transports de voyageurs ont réussi à s'y frayer un chemin.
Son angle d'attaque ? La reconquête des territoires. "Je relancerai la politique des transports pour lutter contre la fracture territoriale qui exclut une partie des habitants de l'accès aux emplois et aux services publics", promet-il.
Les trains du quotidien
Si le principe d'égalité territoriale ne peut que susciter un consensus, le programme n'apporte aucune précision sur les modalités opérationnelles de cette réorganisation politique. Seule piste, "ma priorité sera d'apporter, tant en Ile-de-France que dans les autres régions, une réponse à la qualité de service des trains du quotidien ainsi qu'à la desserte des territoires enclavés". Un appel du pied aux usagers excédés et aux citoyens isolés ?
Hausse du plafond du Livret A
Dans son discours, le candidat a réitéré son intention de relever le plafond du Livret de développement durable à 12 000 euros contre 6 000 euros actuellement.
Destiné prioritairement à financer les logements, le transport n'est pas en reste sur ce thème. En effet, selon le dernier rapport de l'Observatoire de l'épargne réglementée publié par la Banque de France, "le fonds d'épargne est intervenu dans des domaines des transports urbains (tramways) et ferroviaires (dessertes de gares, télécommunications)".
Avec 757 millions d'euros de prêts signés au titre de l'exercice 2010, trente nouveaux projets et vingt villes ont ainsi bénéficié de ces financements pour leurs tramway ou métros.
Maintien du service minimum
Invité à débattre sur le plateau de l'émission "Des paroles et des actes", le candidat s'est ensuite exprimé sur le maintien du service minimum dans les transports publics, notamment à la SNCF.
"Je ne perds pas mon temps. Il y a une loi, elle marche", a-t-il précisé en faisant référence aux loi sur le dialogue social et la continuité du service public du 21 août 2007 et du 31 janvier 2007. En revanche, cette réforme pourrait passer à la trappe pour le privé...