L'Association des régions de France (ARF) a publié le 7 février 2012 un manifeste sur le transport de voyageurs. Pointant les limites du système ferroviaire, l'association en appelle à un réengagement de l'État.
Discrètement, l'ARF a publié son manifeste sur le transport de voyageurs, le 7 février 2012.
"Au-delà de simples lamentations sur la qualité du service offert, les régions esquissent ces derniers mois des propositions concrètes d'action publique et tracent des perspectives afin que le secteur ferroviaire retrouve l'ambition et un nouveau destin au service des voyageurs à l'échelle régionale, nationale et européenne", assure l'association en guise d'introduction.
TER-TGV même combat
Si, aux yeux de l'ARF, le transport express régional (TER) figure parmi les modes de transport les plus plébiscités par les usagers pour son coût attractif, son succès "se heurte aujourd'hui à une crise de croissance, le réseau ne pouvant plus absorber de circulations supplémentaires ni répondre aux attentes et besoins de mobilité des voyageurs".
Une situation qui résulterait des carences de l'État, de son désengagement financier et de son désintérêt pour le développement du rail. Même diagnostic pour le modèle TGV qui "a conduit à l'engorgement des agglomérations" et qui gagnerait "à repenser son rôle, son fonctionnement et ses modes de financement".
Un système à bout de souffle
Au-delà de ces deux exemples, c'est l'ensemble du système qui est pointé. "Par manque de vision claire de l'avenir du système, l'État a mené ces dernières années plusieurs réformes qui, juxtaposées, dessinent un paysage où les acteurs se sont multipliés et où les compétences sont inextricablement mêlées sans que le voyageur y trouve réellement sa place".
Par conséquent, l'association préconise une régionalisation de la gouvernance, un assainissement du financement, une clarification du rôle des acteurs, ou une meilleure promotion d'une politique européenne du rail.