La Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) dresse un bilan "transport" mitigé du mandat de Nicolas Sarkozy : le gouvernement aurait davantage soutenu le secteur automobile que les transports publics.
À l'heure où les candidats à la présidentielle dévoilent leurs programmes, la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) a choisi de dresser un bilan du quinquennat qui s'achève.
Infrastructures, exploitation, gouvernance et financement, la fédération a passé au crible les chantiers du secteur tout mode de transports confondus. Si le lancement du cadencement ferroviaire, la taxe sur les sociétés autoroutières destinée à financer les trains d'équilibre du territoire (TET), le lancement d'Arc Express en Ile-de-France ou la généralisation de la prime transport trouvent grâce aux yeux de l'organisation, d'autres initiatives patinent à moins de trois mois de l'échéance.
Davantage de crédit à l'automobile
Au chapitre financement, le constat de l'association est clair : "le soutien est nettement plus marqué en faveur du secteur automobile plutôt qu'en faveur du transport public".
Si les mesures fiscales liées au développement des transports collectifs restent encore insuffisantes, l'augmentation du versement transport des entreprises dans les villes moyennes s'équipant d'un transport en commun en site propre (TCSP) et dans les communes touristiques a été saluée par la fédération en dépit d'une "mise à l'écart des extensions aux territoires non urbains et aux petites entreprises".
Des mesures trop timides
Figurant parmi les leviers phare de lutte anti-voiture, le montant des amendes pour stationnement illicite passé l'an dernier de 11 euros à 17 euros est toutefois resté, selon la FNAUT, plafonné à un "niveau insuffisant et non-modulable".
Même sentiment au sujet de l'autorisation d'expérimenter le péage urbain qui souffre de "conditions trop restrictives puisqu'elle s'adresse seulement aux agglomérations de plus de 300 000 habitants", souligne la Fnaut.