Le transport de voyageurs a vu officialisé le "mariage du siècle" entre Transdev et Veolia Transport, le 3 mars 2010. Après avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires, le nouveau groupe Veolia Transdev est désormais opérationnel.
"Nous allons maintenant pouvoir jouer en première division pour faire face à des groupes aussi puissants que la SNCF et sa filiale Keolis, la DB et Arriva ou MTR, l'opérateur de Hong Kong qui essaie de se développer dans le monde", a proclamé Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement, lors de la conférence de presse présentant le nouveau groupe issu de la fusion Veolia Transport Transdev, le 4 mars 2011.
Le numéro un mondial privé du transport public
Le nouvel ensemble, Veolia Transdev, emploie 117 000 salariés dans le monde, réalise actuellement un chiffre d'affaires de l'ordre de 8 milliards d'euros. Il se présente comme le numéro 1 mondial privé des transports publics, avec un objectif clair, celui d'atteindre les 10 milliards de CA d'ici 2015.
Augustin de Romanet, le président de la Caisse des dépôts dont Transdev était une filiale, a pour sa part affirmé qu'il n'y aurait "aucun départ forcé, cette fusion étant avant tout une opération de croissance". La direction générale de Veolia Transdev a été confiée à Jérôme Gallot, Cyrille du Peloux, ex Dg de Veolia Transport, restera au conseil d'administration, contrairement à Joël Lebreton, ancien PDG de Transdev, qui a décliné l'offre.
PACA : quatre actifs à vendre
Si Bruxelles et l'autorité de la concurrence des Pays-Bas (pays où Transdev est fortement majoritaire dans les transports à travers sa filiale Connexxion) n'ont formulé aucune restrictions à cette union, l'Autorité de la concurrence française a exigé que quatre actifs - des réseaux interurbains - soient vendus en PACA avant fin 2011.
Le nouvel ensemble est détenu à parité par Veolia Environnement et la Caisse des dépôts. L'introduction en Bourse de l'ensemble devrait logiquement être envisagée pour 2012, si le marché semble favorable. Selon Antoine Frérot, une ouverture de 20% du capital est un minimum, ce qui impliquera une baisse parallèle des participations des deux groupes dans Veolia Transdev. La parité étant toujours respectée.