Un débat sur la mobilité en 2025, organisé à Paris le 22 novembre 2011 par le site internet participatif Eco-mobilité.tv, a évité la langue de bois. Conclusion : la voiture et ses acolytes en ont pris pour leur grade.
"Nous sommes pris dans une spirale inflationniste de déplacements et le système actuel offre toutes les garanties pour que nous y restions", alerte Bruno Marzloff, sociologue et président du groupe Chronos lors du colloque organisé par Eco-mobilite.tv. Selon les quatre intervenants de cette table-ronde, les alternatives offertes aux automobilistes manquent de pertinence.
Face à ce constat, tout l'enjeu est donc de faire tomber la voiture de son piédestal. Seul hic : c'est l'ensemble du système qui entretient le mythe.
Un manque de volonté politique
Première cible : la volonté politique jugée trop timorée. "Pour être efficace, la lutte contre la voiture menée par certaines municipalités pourrait passer par des mesures plus musclées comme la hausse des prix du stationnement ou l'interdiction d'accès aux centres villes", plaide Bruno Marzloff.
Tout aussi mauvais élève : les entreprises qui "ne font pas d'efforts pour aider le déplacement de leurs salariés", estime Ludovic Bu, bloggeur et auteur spécialisé en mobilité.
Autolib voué à l'échec ?
Sous sa forme actuelle, l'autopartage ne se montre pas plus convaincant. "Autolib a voulu faire le buzz. Malheureusement, il y a fort à parier que ce projet ne fonctionne pas plus que les autres", soutient Ludovic Bu.