La 23e édition des Rencontres du transport public est un succès. L'exposition a tenu ses promesses, les conférences ont fait le plein, et les visiteurs étaient au rendez-vous. Autant dire que le transport public "à la française" semble plutôt bien se porter.
Les 23e Rencontres du transport public, organisées du 12 au 14 octobre 2011 par le GIE Transports Publics réunissant l'Union des Transports Publics (UTP) et le Groupement des Autorités Organisatrices de Transport (Gart), se sont montrées à la hauteur des enjeux. La fine fleur des grands opérateurs de transport était présente, au même titre que la majorité des industriels qui comptent dans ce secteur.
Dans le même registre de "success story", les salles de conférence n'ont pas désempli durant les trois jours, preuve qu'élus et opérateurs sont conjointement en quête des meilleures pratiques du secteur pour améliorer leur offre.
2012, une année charnière
Dans cet univers très "politique" qu'est le transport public, aucune annonce particulière ne sera cependant à retenir de l'édition strasbourgeoise des Rencontres. Il est vrai qu'à quelques mois d'une élection majeure, chacun retient un peu son souffle. En ce sens, 2012 sera certainement une année charnière. D'une part, un grand nombre de réseaux devraient lancer des procédures de renouvellement. D'autre part, le nouveau gouvernement, quelle que soit sa couleur, devra se positionner clairement sur les enjeux du transport public dans l'Hexagone.
"L'État doit jouer pleinement son rôle"
De la cérémonie d'ouverture, on retiendra tout de même quelques attentes de Roland Ries, sénateur du Bas-Rhin, maire de Strasbourg et président du Gart. "Il faut que l'État joue pleinement son rôle et lance un troisième appel à projets de TSCP (Transports collectifs en site propre). Une quarantaine de projets sont déjà sur les rangs", indique-t-il déjà en préambule. Avant d'ajouter : "nous devons accorder davantage d'attention au développement de solutions alternatives comme l'autopartage ou les modes doux. À Stuttgart, à soixante kilomètres de Strasbourg, la part modale des deux roues est de 35%, contre 15% au sein de l'Hexagone".
Ce sont des débats, plus techniques, mais aussi plus proches du terrain, que ressortiront vraiment les grandes tendances et les interrogations qui animent ce secteur.
→ Retrouvez un compte-rendu complet des 23e Rencontres du transport public dans le n°890 de Bus & Car qui sera publié le 21 octobre 2011.