La FNAUT a dévoilé le 8 juillet 2011 sa feuille de route pour préparer l'avenir des TER. La fédération d'usagers souhaite une meilleure gouvernance, une clarification de l'offre et propose d'autres pistes de financement.
"Si, depuis l'hiver dernier, des progrès ont été observés dans certaines régions, la qualité du service TER laisse fortement à désirer", assure Jean Lenoir, vice-président de la FNAUT. En cause : une stratégie économique inadaptée à une augmentation croissante de la fréquentation.
Pour éviter ce qu'elle estime être une paupérisation du TER, la fédération estime qu'il faut d'abord régler le "problème" de la concurrence avec les transports routiers. "Le car a un rôle à jouer quand un territoire est irrigué par une voie ferrée. Il faut jouer à fond la carte du train avant de décider un transfert sur route", estime Jean Lenoir.
Une gouvernance claire
Autre idée : une coordination rationnelle entre les régions et les départements dans l'organisation des services TER. "Il faut répartir l'essentiel des compétences de transport et des routes des départements entre les régions et les agglomérations afin de permettre des choix cohérents. Les départements ne conserveraient ainsi que la responsabilité des transports en zone de faible densité", estime Jean Lenoir.
Côté financement, les pistes proposées excluent d'emblée qu'une part de la future taxe poids lourds soit affectée au TER mais préconisent une extension du versement transport des entreprises à l'ensemble du territoire si possible "à un taux modeste pour ne pas pénaliser les sociétés implantées en milieu rural", tranche Jean Lenoir.