Transdev a dévoilé le 30 mars des résultats flatteurs pour 2009 : le groupe multiplie par 2,5 son bénéfice net, à 32,5 millions d'euros. De quoi conforter Veolia dans son choix de fusion avec la filiale de la Caisse des Dépôts en vue de devenir un géant mondial des transports publics.
Pour obtenir des informations sur le rapprochement Veolia Transport et Transdev, il faudra repasser plus tard. Joël Lebreton, président de Transdev, a été presque aussi direct le 30 mars lors de la présentation des résultats 2009 de la filiale de la Caisse des Dépôts.
"Les négociations de fusion ne sont pas totalement achevées. Nous sommes dans la phase de consultation des instances représentatives du personnel (IRP). Nous espérons finaliser un accord dans les prochaines semaines, après que les IRP auront donné leur accord. Il faudra ensuite obtenir l'aval des instances européenne de régulation de la concurrence. Il faudra donc attendre plusieurs mois avant d'entrer dans la phase opérationnelle de la fusion", a indiqué le patron de Transdev.
Une entreprise encore indépendante
Il a souligné par ailleurs que tant que la fusion n'était pas enterinée, Transdev continuait à se comporter comme une entreprise indépendante, donc concurrente de Veolia Transport, notamment dans ses réponses aux appels d'offres pour l'exploitation de réseaux de transport, en France comme à l'étranger.
En attendant, les chiffres présentés ne peuvent que conforter Veolia Transport dans son rôle de courtisan. Le chiffre d'affaires géré (incluant les opérations menées en partenariat) de Transdev progresse de 9 % pour s'établir à 3,57 milliards d'euros. L'excédent brut opérationnel gagne 35,1 % à 250 millions d'euros, le résultat opérationnel consolidé se monte à 85,4 millions d'euros, le niveau d'endettement a été réduit, et le cash flow a fortement augmenté pour atteindre 75 millions d'euros.
Les Pays-Bas sur les bons rails, échec en Australie
C'est essentiellement la remise dans le bon sens de la marche de sa filiale néerlandaise Connexxion (+10,5 % de chiffre d'affaires) qui permet à Transdev d'obtenir ces résultats en 2009. En France, l'activité est également florissante. Le chiffre d'affaires progresse de 13,9 %, notamment grâce à la première année complète d'exploitation du groupe Espace (racheté en 2007), et les gains ou renouvellements de contrats dans plusieurs réseaux urbains ou interurbains.
Enfin, à l'international (hors Pays-Bas), la progression du chiffre d'affaires est à peine plus mesurée : + 8,5 %. C'est la péninsule ibérique (tramway de Ténérife et lignes express autocar au Portugal) qui joue le rôle de locomotive.
Tout comme l'Allemagne avec l'exploitation du réseau ferré régional Mittlerheinbahn qui connait une poussée de fréquentation de 25% en un an. "C'est une année de performance historique, qui confirme la solidité de notre modèle économique et la pertinence de nos choix managériaux", résume Joël Lebreton.
Seule ombre au tableau - et elle est de taille - la perte du contrat d'exploitation du tramway de Melbourne en Australie, raflé par Keolis en 2009. La filiale de la SNCF ravit au passage le titre anecdotique de leader mondial du tramway détenu jusqu'ici par Transdev. Lire la suite de cet article dans Bus & Car daté du 9 avril.