Réseau Ferré de France (RFF) et DB Netz AG (gestionnaire des infrastructures outre-Rhin) ont signé le 21 septembre 2010 un accord facilitant l'ouverture des réseaux entre les deux pays. Un pas vers la libéralisation du marché ferroviaire.
Les tensions entre la France et l'Allemagne sur la question de la libéralisation du marché ferroviaire devraient rester à quai. À l'occasion du salon InnoTrans, les gestionnaires d'infrastructures ferroviaires allemand (DB Netz AG) et français (RFF) ont signé le 21 septembre 2010 un accord historique.
Intensifier les échanges et la coopération entre la France et l'Allemagne
Cette nouvelle entente promet de faciliter l'ouverture des réseaux entre les deux pays. Il permettra d'intensifier les échanges et la coopération dans différents domaines : protection de l'environnement, lutte contre les nuisances sonores et la gestion des déchets, fixation de la tarification des infrastructures ou encore l'établissement des horaires. Les questions de la maintenance des infrastructures et du développement des réseaux sont aussi au programme de cet accord.
Libéralisation plus franche du marché ferroviaire
La décision des deux gestionnaires des rails va dans le sens de la libéralisation du marché ferroviaire, point de crispation des relations franco-allemande. La Deutsch Bahn reprochant à la SNCF de ne pas jouer l'ouverture dans l'Hexagone sans pour autant se gêner d'aller faire son marché en Allemagne.
Un protectionnisme stigmatisé par Slim Kallas, le commissaire européen des Transports, qui lors du salon InnoTrans a plaidé en faveur d'une libéralisation plus franche des marchés ferroviaires en appelant à "moins de bureaucratie, des privatisations et des investissements massifs". Le commissaire européen souhaite voir un espace ferroviaire paneuropéen en 2050. D'ici là, la réconciliation franco-allemande sera certainement passée à un autre niveau.