La RATP sortira de Transdev dans le cadre de la fusion avec Veolia officialisée le 4 mai et va récupérer en échange des actifs d'une valeur de 340 millions d'euros. Elle hérite de réseaux en Angleterre, Italie, Suisse ainsi que de réseaux urbains et interurbains en France.
Transdev et Veolia Transport, en négociations exclusives depuis juillet 2009, ont signé le 4 mai 2010 des accords officiels de fusion pour former un "acteur majeur du transport collectif de voyageurs", avec un chiffre d'affaires 2009 de 8,1 milliards d'euros et une présence dans 28 pays, a annoncé Antoine Frérot, président du futur géant du transport public qui porte le nom de Veolia-Transdev. "Mais cela n'est pas définitif", a-t-il observé.
Le nouveau groupe devrait être introduit en Bourse "dans les 12 mois suivant la réalisation de l'opération" (c'est-à-dire après la décision des autorités de la cobncurrence europenne) ont précisé les autres dirigeants, Joël Lebreton, directeur général et Cyrille du Peloux, directeur général délégué. Le groupe emploiera 120 000 personnes et sera détenu à égalité par Transdev et Veolia Environnement.
La RATP dans le Top 5 mondial ?
Dans le cadre de cet accord, la RATP qui détient 25,6% de Transdev, va sortir du capital et récupérer en échange des actifs français et internationaux appartenant à Transdev et Veolia Transport, pour un montant de 340 millions d'euros.
La RATP va ainsi hériter de l'exploitation de plusieurs réseaux à l'étranger, notamment à Londres, Gênes et Genève, et dans cinq villes de province en France (lire l'encadré). S'y ajoute la reprise de lignes interurbaines dans trois régions (Centre, Champagne et Haute-Savoie).
Avec cette opération, la régie va changer d'échelle et devenir un groupe d'envergure mondiale. Pierre Mongin veut inscrire la RATP "dans les Top 5 du transport public mondial".