Le groupe français Keolis ne serait plus candidat pour racheter à la Deutsche Bahn les activités allemandes d'Arriva, selon une information parue dans la presse outre-Rhin. Keolis n'aurait pas obtenu les informations financières souhaitées.
Keolis, filiale de la SNCF, ne déposera pas d'offre ferme pour le rachat des activités allemandes d'Arriva, mises en vente par le nouveau propriétaire de celui-ci, l'opérateur de chemin de fer Deutsche Bahn, a indiqué le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung le 27 novembre 2010.
Alors que la date limite pour le dépôt des offres était fixée au 29 novembre 2010, Keolis justifie sa décision par un manque de transparence dans le processus de vente, avance le journal citant "une personne proche du dossier". "L'accès aux livres de comptes n'a pas été assuré", précise le SZ.
Contactés par l'AFP, ni Keolis ni Deutsche Bahn n'ont voulu faire de commentaires.
Encore trois candidats en lice
Selon le journal bavarois, Keolis semblait pourtant favori. Il ne resterait donc que trois candidats, dont deux français - Veolia et le fonds Cube du groupe bancaire BPCE - auxquels s'ajoute Abellio, filiale des chemins de fer néerlandais.
Deutsche Bahn avait lancé en septembre 2010 la vente des activités allemandes d'Arriva, paquet de lignes régionales de train et de bus dont la cession était une condition posée par la Commission européenne au rachat du Britannique. Les offres encore en lice évaluent les actifs en vente autour de 400 millions d'euros.
Deutsche Bahn a annoncé en avril 2010 son rachat d'Arriva pour 2,8 milliards d'euros, damant le pion à sa concurrente française SNCF qui s'y était également intéressée.