Suite logique du revers électoral de Paul Vergès sur l'île de La Réunion aux élections régionales du 21 mars : le projet de tram-train porté par l'ancien président de région passe à l'as. Le gouvernement a entériné le 15 avril son abandon pur et simple. Priorité sera donnée à la route.
Victime collatérale de la défaite de Paul Verges (PCR) aux élections régionales du 21 mars: le tram-train de La Réunion ne verra pas le jour. Didier Robert, nouveau président UMP du conseil régional de La Réunion, a obtenu du premier ministre François Fillon l’annulation du projet lancé par son prédécesseur communiste.
Didier Robert a annoncé que les 435 millions d’euros de crédits promis par l’État pour le projet initial seraient réaffectés à la réalisation d’une nouvelle route du littoral reliant le nord et l’ouest de l’île.
Un montage financier tombé à l’eau
Le tram-train de la Réunion devait permettre lui aussi de traverser l’île du nord à l’ouest sur une quarantaine de kilomètres. Un accord avait été conclu le 2 décembre 2009 entre la région et le groupement Tram’Tiss, réunissant Colas, Veolia Transport, Bouygues et Bombardier. Le contrat de partenariat, d’une durée de 45 ans, prévoyait le versement d’un loyer annuel de 100 millions d’euros versés par la région au groupement.
Le coût total du projet était estimé à 1,6 milliards d’euros. Le conseil régional, n’arrivant pas à boucler le budget, avait obtenu un délai de six mois pour trouver les fonds nécessaires. Le changement de majorité aux élections régionales du 21 mars 2010 aura sonné le glas du tram-train.