Le groupe Keolis a tenté durant l'été 2010 de dénoncer une aide d'État anti-concurrentielle dans la fusion de Veolia Transport et de Transdev. Mais Bruxelles s'en remet finalement à l'Autorité de la concurrence française.
Le rapprochement entre Veolia et Transdev, finalisé début mai 2010, ne semble pas du goût de Keolis.
Selon Le Figaro du 9 juillet, la filiale de la SNCF aurait déposé une plainte pour aide d'État dans le cadre de ce mariage auprès de la Commission européenne. Selon un document envoyé par Bruxelles aux autorités françaises, dont le Figaro s'est procuré copie, "la plainte remet en cause les modalités financières du montage, s'étonne que la valeur de Transdev soit inférieure à celle de Veolia, et considère en conséquence la recapitalisation préalable de Transdev par la Caisses des dépôts et consignations (CDC) comme une aide d'État", mentionnait le quotidien.
Rebondissement dans l'édition du même Figaro du 10 juillet, la plainte aurait été retirée par la SNCF.
Feu vert à la fusion hors France et Pays-Bas
En attendant de plus amples informations, les autorités européennes de la concurrence ont donné leur feu vert le 12 août à la fusion des activités de transport de Veolia et Transdev en dehors de la France et des Pays-Bas. La Commission laissant seuls juges les autorités de la concurrence de ces deux pays pour l'impact de cette union sur leurs territoires respectifs.
L'Autorité de la concurrence française a d'ailleurs annoncé le 16 août qu'elle allait examiner le dossier rapidement.