L'Union du transport routier international (IRU) et Busworld ont transmis à l'Union européenne une liste de propositions à inscrire au futur Livre blanc des transports. Leur objectif ? Doubler la part de marché des autobus et autocars dans les déplacements de l'UE.
L'Union européenne ne devrait pas manquer d'inspiration pour la rédaction de son futur Livre blanc sur la politique des transports. Dans le cadre de sa campagne Smart Move, l'Iru (Union du transport routier international) et Busworld ont transmis aux décisionnaires de l'Union une liste complète de bonnes pratiques politiques et sectorielles. L'objectif de ces mesures serait de doubler l'utilisation de l'autobus et de l'autocar au sein de l'Union européenne d'ici à 2020.
Des solutions pleines de bon sens
Les deux organismes ne prétendent pas réinventer la roue. Selon l'Iru et Busworld, pour rendre l'autobus et l'autocar plus attractifs, il faut travailler à l'amélioration des infrastructures pour promouvoir la co-modalité, mettre en avant l'information et les nouvelles technologies, favoriser l'accessibilité, donner la prime à la qualité du service, la sécurité, etc. Autant d'actions qui devraient, selon eux, être inscrites dans le futur Livre blanc, au même titre que le doublement l'utilisation de l'autobus et de l'autocar comme un des objectifs prioritaire de l'UE.
Selon Graham Smith, vice-président de l'Iru : "les autobus et autocars, avec les taxis, sont le seul mode de transport qui puisse pleinement répondre aux attentes des citoyens et décideurs politiques de l'UE car ils sont une alternative viable aux voitures de par leur grande flexibilité et accessibilité à chaque foyer".
Des bienfaits à attendre
Le vice-président de l'IRU avance des chiffres pour étayer ses propos. Ainsi, doubler l'utilisation des autobus et autocars devrait permettre de :
- réduire les émissions de CO2 d'au moins 50 millions de tonnes par an
- éviter plus de 3 000 accidents mortels sur les routes et dans les rues chaque année
- limiter considérablement la congestion dans les villes sans surtaxe pour les contribuables grâce à une baisse attendue de 10% à 15% du trafic automobile, et enfin de créer 4 millions de nouveaux emplois.