Les actionnaires du groupe de transport britannique Arriva ont accepté le 17 juin à une écrasante majorité le rachat proposé par le géant ferroviaire allemand Deutsche Bahn. La SNCF voit ce fleuron du transport de voyageurs lui échapper.
Au total, 85,09% des actionnaires du groupe britannique Arriva présents ont voté en faveur du rachat (soit 90,38% de l'actionnariat en termes de parts détenues), tandis que les modalités de mise en oeuvre de cette vente ont recueilli 99,94% des votes.
Deutsche Bahn avait dévoilé le 22 avril 2010 une offre publique d'achat amicale à un prix de 775 pence l'action en numéraire. L'opération valorise le groupe britannique de transport (qui opère dans 11 pays européens) à 1,585 milliard de livres (soit presque 2 milliards d'euros), après la reprise d'une dette qui s'élève à 1 milliard d'euros.
La SNCF, grande perdante
La SNCF, pourtant intéressée par le dossier, n'a finalement pas fait d'offre contraire. Deutsche Bahn consolide ainsi sa position européenne dans une période marquée par la libéralisation des marchés de transport de voyageurs.
A contrario, la SNCF apparaît bien comme la grande perdante de ce processus. Après son échec dans le rachat de Transdev, au profit de Veolia, elle voit maintenant s'envoler un des fleurons du marché britannique dans les bras de sa principale concurrente sur le Vieux Continent.