Depuis l'élection de Barack Obama, les États-Unis s'éveillent aux transports collectifs. Symbole de ce changement, le TGV va y faire son apparition, et la bataille pour ce marché géant est commencée. La France est sur les rangs.
En visite dans l'Hexagone pour découvrir les secrets du premier pays à avoir mis sur rails des trains à grande vitesse, Ray LaHood, secrétaire d'État américain aux Transports, a dévoilé le plan du gouvernement américain pour la mise sur pied d’un réseau ferré digne de ce pays.
Le plan de relance adopté par le Congrès a en effet attribué 8 milliards de dollars à la mise en chantier de lignes de TGV dans une dizaine de corridors un peu partout dans le pays. À cette somme initiale viennent s’ajouter un milliard de dollars supplémentaires chaque année pendant cinq ans.
La Californie number one
Le programme, de grande ampleur, devrait courir sur cinq à dix ans, et la Californie, déjà très en avance en matière de transport collectif, serait vraisemblablement la première à mettre en service un TGV. Une ligne desservirait les villes de Sacramento, Los Angeles et San Diego, et s'étendrait sur plus d'un millier de kilomètres. Pour ce seul tronçon, le montant des travaux est estimé à 45 milliards de dollars.
Tous les leaders de la grande vitesse sur les rangs
Les appels d'offres concernant ces différents projets n'ont pas encore été lancés, mais tous les pays qui maîtrisent la grande vitesse sont déjà sur les rangs. La France, avec l’expérience de la SNCF et d'Alstom, aurait toutes ses chances. Reçu par Dominique Bussereau et Guillaume Pepy, le secrétaire d'État américain aux Transports a paru séduit par le TGV français, mais il a poursuivi son voyage européen en Allemagne et en Espagne.
Le secrétaire d'État français aux Transports, Dominique Bussereau, se rend donc à Washington début juin avec des représentants d'Alstom et de la SNCF pour faire "avancer" le projet.
Voir la vidéo de Barack Obama faisant l'éloge du TGV en France