Malgré ses difficultés financières, le groupe de transport britannique National Express a rejeté le 28 août une offre de rachat à 785 millions d'euros d'un consortium composé du fonds CVC Partners et de son premier actionnaire.
National Express, opérateur britannique de bus, d’autocars et de trains connaît des difficultés financières. La chute du trafic voyageurs sur le réseau ferroviaire UK East Coast (la ligne Londres-Edimbourg) qu’il exploite a débouché sur des pertes importantes : de l’ordre de 20 millions de livres sterling (environ
233 millions d’euros ).
Le 1er juillet, le groupe, dont le directeur général Richard Bowker a démissionné, a annoncé son intention de rétrocéder cette franchise ferroviaire au gouvernement britannique avant fin 2009. Ce dernier qui a déjà renationalisé la ligne Londres-Edimbourg s’est même dit prêt à récupérer d’autres franchises ferroviaires de National Express qui n'a plus les moyens de les exploiter (lire notre précédent article).
Une première en Grande-Bretagne qui avait déréglementé brutalement son réseau ferré dans les années 90.
Faire monter les enchères
En plein marasme, National Express s’est donc vu proposer 450 pences par action par le consortium CVC Partners et son premier actionnaire, le groupe espagnol de transport Cosmen. Il a toutefois considéré que cette proposition "sous-évaluait fondamentalement National Express et son potentiel futur". Il a aussi indiqué qu’il préférait recourir à une augmentation de capital, espérant qu’elle lui rapporte entre 300 et 350 millions de livres (340 à 396 millions d’euros) .
Diverses sources de la City suggèrent cependant le 30 août que son principal concurrent, Stagecoach, prépare une offre de rachat à 475 pences l’action. Ce qui valoriserait National Express à 717 millions de livres. Une affaire à suivre.