Après les marchandises, les transports de voyageurs. Les députés ont adopté deux amendements : l'un concerne l'intermodalité entre les réseaux de transport urbains, périurbains et interurbains. L'autre, les lignes à grande vitesse.
près huit jours d'examen à vitesse réduite et un week-end à grande vitesse, le texte de loi du Grenelle 1 a été voté dans la nuit du samedi au dimanche 19 octobre. Après la taxe poids lourd entérinée quelques jours avant avec un certain nombre d'exceptions (lire), deux décisions concernant les transports de voyageurs sont sorties de l'hémicycle.
Il sera désormais possible d'expérimenter une meilleure coordination des déplacements à l'échelle des aires métropolitaines, et ainsi, de cesser de se heurter aux barrages institutionnels et aux prés carrés entre autorités organisatrices (AO) de transport (agglomération, syndicat mixte, département, région, etc.).
La mode du multimodal
Par exemple, dans le projet de Réseau express de l'aire métropolitaine lyonnaise (REAL), les collectivités locales vont pouvoir créer un système de transport public intermodal, au-delà des frontières institutionnelles. Premiers gagnants de cette histoire, les usagers qui pourront voyager avec le même ticket, à bord des TER, autocars, bus, métro ou tramway. Et qui seront sûrs de ne pas rater leurs correspondances. La région Rhône-Alpes, le Grand Lyon, les départements du Rhône et de l'Isère et trois AO urbaines (Lyon, Vienne et Villefranche) sont associés à ce projet multimodal expérimenté depuis 2005 et qui va pouvoir se développer pour de bon.
Le ferroviaire à grande vitesse
Un second amendement concerne la liaison ferroviaire à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, qui promet d'être inscrite dans les projets de ligne TGV dans les 20 ans à venir.
Enfin, le gouvernement, au travers d'un amendement proposé par Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports, s'est engagé à contribuer à hauteur de 16 milliards d'euros à la réalisation de 2 000 km de LGV d'ici à 2020. Il a également prévu de définir un programme de 2 500 km de LGV vers le Massif Central et le Nord.
David Reibenberg et Nathalie Arensonas