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gratuité

Au moment où d’une part les élus et professionnels du transport public - ils ont été réunis à Clermont Ferrand pour les Rencontres Nationales - réclament à l’Etat de nouveaux moyens pour pouvoir faire à leurs besoins de financement, et d’autre part les représentants locaux du Medef s’opposent à toute augmentation de la pression fiscale, notamment celle du versement mobilité, il n’est pas inutile de revenir sur une tendance significative en faveur de la gratuité des transports urbains.

Pourquoi ?

Parce que c’est dans les agglomérations et en particulier dans les hyper centres que l’offre de transport public est la plus importante. Parce que la gratuité ne fait pas l’unanimité sur un plan politique - et même technique. « Le prosélytisme des convertis, lit-on dans Le Monde, irrite même certains élus. Bruno Bernard, président (Europe Ecologie-Les Verts) de la métropole lyonnaise, fait partie des grands sceptiques. « Il nous faut plus de lignes pour faire basculer d’autres citoyens vers le transport public. Or les dernières que nous ouvrons, moins fréquentées que les premières, nécessitent plus de financement. Cela nous impose de marcher sur trois pieds : les subventions de la métropole (150 millions d’euros), le versement mobilité (422 millions d’euros) et les recettes de la billetterie (270 millions). Nous avons besoin des trois. »

 

C’est donc bien d’un double choix technique et politique dont il s’agit à travers cette mesure de gratuité.

 

L’élu lyonnais défend plutôt « les tarifs solidaires plutôt que la gratuité, et rappelle que 3,5 % seulement des abonnés paient le taux plein, soit 67 euros par mois, puisque, pour beaucoup, l’entreprise prend en charge la moitié de la somme ».

 

Autrement dit, la gratuité pour les petits réseaux de transport, à faibles recettes, pourquoi pas, mais, dans les métropoles, où les besoins pour désenclaver les périphéries et réduire l’automobile sont encore très importants, il ne comprend pas.

 

Son point de vue est partagé par une majorité d’élus et d’opérateurs de transports. Pour Louis Nègre, président du Groupement des autorités responsables des transports (GART), « la gratuité est un choix politique à la discrétion de [ses] adhérents, mais elle pose problème face au mur d’investissements et de dépenses de fonctionnement qui est devant [eux] ». Les besoins de financement sont en effet immenses. Tant en ce qui concerne l’offre, qu’il faut accroitre, que pour financer les transition énergétique. En écho, la présidente de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), qui regroupe les opérateurs, Marie-Ange Debon complète : « Nous avons besoin d’un choc d’offre et de réduire encore les émissions de nos flottes, en finançant par exemple des bus électriques. »

 

Auteur

  • La Rédaction
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